Le Puy en Velay,samedi
26 octobre 2019
Enterrement des droits humains, des droits de l'enfant, du droit d'asile…
Accueillir pour ne
pas exclure POURQUOI CETTE ACTION ?
Face à l'augmentation
de la maltraitance institutionnelle liée à une loi inique envers les déboutés
de l'asile et les migrants, notre département, n'échappant pas à cette
logique d'exclusion, nous avons décidé de manifester notre désapprobation
et notre indignation.
Quelques faits
Nous avons vu
des horreurs ces jours ci en Haute Loire,-et cela empire-:
- un père de famille expulsé et violemment frappé, loin de sa femme et
de ses 2 enfants, - des familles avec enfants, poussées à la clandestinité
(parents à la rue, enfants déscolarisés ?!!),
- une famille avec 2 jeunes enfants, et la jeune femme enceinte- réveillée
par 15 gendarmes armés dans le but d'être ramenés en Arménie de force.
..
- Et chaque semaine au moins une famille est terrorisée par une convocation
en préfecture avec la seule perspective du retour -choisi ou forcé
- Le refus de régulariser les familles les place dans une situation de
souffrance extrême, depuis 4, 5, 6, ou même 8 ans pour certaines d'entre
elles sans que, malgré des efforts d'intégration et de recherche de travail,
soit accordé un titre de séjour, donc sans le droit à une vie digne.
Et si nous regardions
avec honnêteté la réalité des chiffres ?
En Haute Loire, 26 familles déboutées, à qui on refuse le droit au séjour
?
C'est 130 personnes environ (0.05 % de la population de Haute-Loire),
dont 70 enfants, à l'enfance sacrifiée, ballotés par l'angoisse des parents
et vivant dans une grande précarité.
Car oui, ces personnes
n'ont droit à rien !!
- Pas de droit au travail /Pas le droit de conduire/
- Pas d'allocations familiales /Pas d'APL
NON Elles ne sont pas venues pour les allocations !! Oui ils sont hébergés,
oui ils ont accès aux soins primaires. Donnons leur le droit au travail
afin qu'ils assument eux-mêmes leurs besoins. Pourquoi ajouter à la violence
de leur parcours, le stress et la peur du retour, le refus de titre de
séjour malgré leurs efforts d'intégration, les convocations multiples,
les assignations à résidence, des expulsions musclées sous escorte policière…
Nous ne voulons
pas de cela !
Nous sommes convaincus
qu'un autre accueil est possible : le droit au travail, le droit au séjour
ce sont les premiers maillons d'une vie digne, respectueuse des droits
humains fondamentaux.
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