Ci-dessous le texte complet de Nathalie et Françis
Projet RN 88 : Vous avez dit 3 000 000 m3
de déblais ?
1 600 000 m3 seront réutilisés en remblais et 1 400 000 m3 seront
déposés on ne sait pas encore où !
Mais au fond qu’est-ce que cela représente ?
Pour se rendre compte on peut effectuer un petit calcul qui se base
sur quelques hypothèses qui ne demandent qu’à être discutées.
Un camion benne à 4 essieux qui peut circuler normalement sur les
routes peut emporter une dizaine de mètre cube. 10 m 3 de roches
basaltiques phonolithiques possèdent une masse d’environ 28 tonnes.
Les déblais doivent être transportés dans des lieux éloignés de
leur zone de prélèvement, il est donc raisonnable de penser que
1h à 2h seront nécessaires pour effectuer une rotation (chargement,
trajet aller-retour et déchargement) : Retenons 1 h pour nos calculs.
Pour évacuer les 3 millions de m3 de déblais il faudrait donc 300
000 rotations de camion soit 300 000 heures. En faisant l’hypothèse
que les camions effectuent les rotations 10 h par jour et 5 jours
par semaine, il faudrait avec un seul camion : 300 000 divisé
par (10×5) = 6000 semaines pour tout évacuer c’est-à-dire un peu
plus d’un siècle !
Autrement dit pour évacuer les déblais en 1 an il faudra 100
camions. Chacun effectuant des rotations toutes les heures, 10 heures
par jour et 5 jours par semaine.
Ces 100 camions effectuant des allers-retours en permanence devront
emprunter le réseau routier secondaire. A moins que d’autres voies
d’accès soient construites ce qui augmenterait d’autant l’emprise
du chantier sur le territoire.
Quant aux 1 400 000 m3 dont on ne sait pas quoi faire, ils représentent
tout de même le volume d’environ trois rochers d’Aiguilhe. Pour
le calcul il a été considéré que le rocher d’Aiguilhe était un tronc
de cône parfait de 82 m de haut, 57 m de diamètre au sommet et environ
110 m de diamètre à la base soit un volume de 460 000 m3 . On comprend
mieux pourquoi le maitre d’œuvre cherche à acquérir des terrains.
Personne ne voudra de ces remblais « bas de gamme » constitués en
grande partie d’argiles que l’on trouve en quantité sous les roches
basaltiques dans les environs du Pertuis et de Saint- Hostien. Les
roches basaltiques constitueront probablement les remblais « haut
de gamme » réutilisés.
Est-ce que chacun a
bien pris conscience de l’ampleur du chantier et de toutes ses conséquences
sur nos vies et sur la vie en générale pour gagner 2 minutes de
temps de trajet ?
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Est-ce que nous avons vraiment pris le temps de réfléchir à
des solutions alternatives beaucoup moins onéreuses pour améliorer
la sécurité sur la route existante et la qualité de vie des
riverains dans les villages traversés ? |
Quand parviendrons- nous collectivement à réellement mobiliser toute
notre intelligence et toutes nos forces dans une direction qui cesse
de martyriser notre Terre-mère ?
Nathalie et Francis Collet, habitants du Pertuis
Post-scriptum
Cet immense brassage induira forcément un impact sur la radioactivité
Les roches basaltiques du lieu, plus ou moins concassées et remuées,
les engins circulants brasseront une poussière importante qui contribuera
à augmenter le bruit de fond radioactif des environs. Même si la
phonolithe ne compte pas parmi les roches les plus radioactives,
celle du Pertuis reste une roche volcanique relativement jeune (13
millions d’années pour les sucs autours du Pertuis) et elle renferme
quelques éléments radioactifs comme l’Uranium ou le Thorium et tous
leurs descendants qui font partie de ces deux grandes familles radioactives.
L’augmentation des doses radioactives reçues par les personnes respirant
ces poussières, et consommant les produits de leur jardin où les
poussières ne manqueront pas de retomber ne dépasseront surement
pas les doses maximales tolérées mais il est certain que la radioactivité
ambiante augmentera.
L’exposition chronique aux poussières pendant la durée du chantier
peut également amener des problèmes respiratoires pour des personnes
sensibles.
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