Depuis le 26 septembre 2023, la Lutte des Sucs veille
à ce que les travaux de la déviation de la RN88 ne débutent pas au Rouchas,
lieu stratégique pour la poursuite des travaux. Un pont doit être construit
au Rouchas, qui permettrait d’acheminer les matériaux pour la construction
des différents ouvrages d’art. Depuis plus d’un mois donc, les militant.e.s
ont empêché les travaux en faisant respecter le décret préfectoral enfreint
quotidiennement par les constructeurs, en s’opposant au passage des machines
sur des propriétés privées ou des zones naturelles prioritaires, en rappelant
également qu’il manque des terres à la région pour construire cette
route et qu’un recours est toujours en attente de jugement.
Ce matin 14 novembre, nous étions encore nombreux.ses
au rendez-vous, prêt.e.s à empêcher les pelleteuses des archéologues voulant
accéder à la parcelle ; dernière étape avant le début des travaux de construction.
Ce matin, les gendarmes étaient positionnés avant l'aube (6h30), ainsi
que le chef du projet routier. Nous avons compris que ce mois de veille
avait trop longtemps retardé les travaux, que les ordres étaient d’avancer
(les fouilles archéologiques préventives doivent être effectuées avant
de pouvoir entamer tous travaux), que tout serait employé pour permettre
à la pelleteuse d’accéder aux terres. Il a fallu pour cela qu’elle emprunte
une voie privée sans autorisation, et que les gendarmes du PSIG gazent,
frappent la trentaine de personnes qui bloquaient pacifiquement l'entrée
du pré, et en interpellent 7.
En fin de matinée, les pelleteuses étaient
sur les terrains du Rouchas et 7 de nos camarades en garde à vue.
La réponse violente et répressive à notre opposition est inacceptable
au vu des violations de lois quotidiennes faites par les porteurs
de ce projet, et de l’urgence climatique. |
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Nous sommes déterminé.e.s à faire reconnaître les alternatives
possibles nécessaires et trop longtemps attendues (petite déviation, transport
en commun) à ce grand projet d'un monde passé. Nous sommes déterminé.es
malgré la machine répressive utilisée par la région. Nous n’abandonnerons
pas.
Mercredi 15 novembre : Des militant.es sont toujours présent.es,
encore prêt.es et déterminé.es à arrêter la pelleteuse des archéologues
à la Pénide. Les forces de l'ordre sont déployées tout autour de la parcelle
à fouiller. Les archéologues décident d'en référer à leur hiérarchie.
S'en suit une longue attente, jusqu'au retour de la décision de leur supérieur,
soit jusqu'à 15h. A ce moment, du fait de la tension du climat global,
de la présence policière importante et des quelques fouilles déjà faites
sur des parcelles avoisinantes, les archéologues décident d'arrêter la
suite des fouilles. C'est bien grâce à notre présence continue que ces
travaux ce sont arrêtés !!
Il reste alors 2,5 hectares de surface à fouiller. Soit,
ces fouilles seront repoussées au printemps prochain, soit la préfète
de région décidera d'abroger cette prescription obligatoire.
Merci à toutes les personnes qui nous ont soutenues, de près ou de loin,
qui ont participé aux veilles, apportés du café, relayés nos appels, mis
leur corps face aux machines...
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