Un rituel sans images

 

LA CÉRÉMONIE FUNÉRAIRE, UN DERNIER ADIEU AU DÉFUNT et pourtant, la ou les photos de ce moment sont les grandes absentes de l'album de famille

C'est un constat, voire une question ... je n'ai pas de réponse mais depuis quelques années je fais des photos (le plus discrètement possible) lors des enterrements


"La participation à un enterrement vient de me donner l'occasion de réaliser qu'il s'agissait d'un rituel sans images, et en particulier sans photographies. Contrairement à la plupart des rituels qui scandent la vie depuis la naissance, tous copieusement photographiés, les obsèques se déroulent sans que personne ne sorte d'appareil photo. Du moins les obsèques des gens ordinaires." peut-on lire, sur internet,
dans "la vie sociale des images", carnet de recherche de Sylvain Maresca, un billet qui a suscité de nombreuses réactions très intéressantes

Parmi elles :

"Dans les pays de tradition orthodoxe cela ne pose pas de problème, il m’est arrivé que des familles me demandent de les photographier autour du cercueil."

"En ce qui me concerne, je n’aurais sans doute pas partagé ces photos, mais je regrette de ne pas avoir osé photographier les enterrements auxquels j’ai assistés, comme un dernier souvenir social du défunt. Cependant, au-delà de cette remarque personnelle, j’ai le sentiment qu’en 50 ans ces rituels ont beaucoup évolué et je regrette que cette évolution ne puisse être perçue qu’au travers des films de fiction."

ou encore :

" Lors de l’enterrement de mon père, ses proches pas plus que moi n’avions le cœur à prendre des photos souvenirs. Pendant la cérémonie, c’est un membre plus éloigné de la famille qui s’est livré à cette activité, fort de son statut reconnu de photographe amateur. Aujourd’hui, je suis bien content d’avoir ces images "

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